Federico Babina dissèque la maison dans une série de « Microarchitectures »
Federico Babina dissèque la maison dans une série de « Microarchitectures »
Traduction d’après l’article paru sur ArchDaily le 07 septembre 2015
Pour voir l’article original : ici

Image de Federico Babina
Pour son dernier projet, Federico Babina a fait équipe avec l’architecte Federico Ortiz Sanchez afin d’imaginer, d’illustrer et sculpter 12 « micro-architectures symboliques et symbiotiques, » représentant chacune un composant différent d’une maison et dont l’ensemble constituerait « l’ADN de la Maison. »
Le projet a été inspiré par le thème fondamental de la Biennale de Venise 2014, « mais au lieu de la dissection d’un catalogue de composants, nous avons composé une collection d’images », écrit Babina. «Nous voulions mettre en évidence la personnalité propre de chacun des objets que nous avons proposés, chacun utilise son propre ensemble de symboles afin de répondre à leurs différentes questions dans ce recueil diversifiée des espaces de l’intime. »
Voici quelques-unes de ces images :
Le jardin
En comprenant et partageant les préoccupations véhiculées par les Principes de base de l’année dernière, nous avons décidé de proposer un exercice afin d’aider à repenser l’architecture de ses propres fondements, mais au lieu de la dissection d’un catalogue de composants, nous avons composé une collection d’images.
La cuisine
La chambre
L’exercice nous avons développé met l’accent sur la place que nous considérons. C’est le commencement de toute interprétation architecturale de l’espace, la maison, l’espace de la vie quotidienne dans lequel nous pouvons tous nous reconnaître. Sur son essai La poétique de l’espace (1957), le philosophe français Gaston Bachelard a présenté la maison comme un microcosme, une compilation d’images et de souvenirs de toutes les maisons que nous avons vécu et expérimenté. Il a dépeint la maison non pas comme un objet physique mais comme un espace habité. Voilà comment nous avons décidé de créer un catalogue de douze images qui composent ce que nous considérons comme l’ADN de la Maison. Ce recueil nous rappelle que Bachelard a écrit que «l’image de la maison semble être devenue la topographie de notre être intime». L’idée du projet est de façonner une interprétation abstraite de la maison à travers l’exploration de l’essence de ses espaces.
Le séjour
Douze archétypes imaginé, pensée, illustrée et sculptés à raconter une vision de l’univers de l’habiter. Douze micro-architectures symboliques et symbiotiques qui, regroupés telles des cellules peuvent composer différentes versions de la maison, comme un puzzle. Nous voulions mettre en évidence la personnalité propre de chacun des objets que nous avons proposés. Chacun utilise son propre ensemble de symboles afin d’apporter différentes réponses dans ce recueil des espaces de l’intime. Un bon exemple de la façon dont chaque image a sa propre autonomie et renferme un petit univers est la salle de bains. Dans le monde de la littérature, par exemple, dans les romans de Philip Roth et JD Salinger nous pouvons voir comment ce petit espace est le lieu fort du lien entre mère et fille.
La salle de bains
Nous cherchons à mettre en évidence le potentiel de chaque élément dans leur individualité plus que dans ce qui les relie. En étudiant chaque image poétique, chaque artefact d’une manière décontextualisée et indépendante, nous avons été amenés à une ambiguïté intéressante concernant l’échelle de ces objets. Ce qui est important est leur capacité à générer des réminiscences en utilisant les ressources plastiques tels que la couleur, la texture et la forme en faisant allusion à des symboles de l’imaginaire de la maison. Les objets ne peuvent assumer aucune différence entre la taille d’un gadget dans un bureau ou la taille d’une petite maison sans perdre leur sens originel.
La salle à manger
La capacité poétique de chaque élément est associé à une série de symboles qui ne nécessitent pas d’être associé à tout type d’utilité fonctionnelle. Ce qui nous a permis d’introduire un jeu sémiotique sur la relation entre le symbole et le référent, produisant des artefacts qui semblent être des choses mais, qui, en fait, ne le sont pas.
Chaque pièce est une coquille, un petit vaisseau spatial pour voyager avec les senss, fantaisie et l’imagination à travers le cosmos de formes. Douze petits mondes à explorer, en direct, à respirer et à toucher tout en se sentant à l’abri.
Le dressing
L’entrée
Le balcon
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